Ayden Marshall

Ayden Marshall est né le 23 mars 1948 à York, en Angleterre. Il est le quatrième enfant d’une famille nombreuse : il a deux grands frères, une grande sœur, ainsi que deux petites sœurs. De tous ses frères et sœurs, c’était lui le plus discret. Il parlait très peu, et passait la plupart de son temps enfermé dans sa chambre, le nez plongé dans des livres ou les yeux rivés à la fenêtre à observer le paysage. Il disait avoir du mal avec les rapports humains, et ne pas comprendre le comportement des autres. A l’école, il se mettait aussi à l’écart, et n’adressait la parole à quasiment personne. En revanche, ses professeurs disaient souvent qu’il était « surdoué ». Il excellait dans toutes les matières, ce qui rendait jaloux un certain nombre d’élèves.

Un jour, quand Ayden avait 13 ans, une bande de garçons de sa classe s’empara de sa rédaction qu’il devait rendre le lendemain et la déchirèrent devant ses yeux, avant d’éparpiller les morceaux de feuille. Il avait passé des heures sur ce travail. Il se ferait punir par ses parents quand ils apprendront qu’il aura eu 0. Mais surtout, il ne supportait pas que l’on se moque ainsi de lui. L’enfant habituellement calme se leva d’un bond et se jeta sur un autre garçon, qui tomba à la renverse. Mais la chemise et le bras de celui-ci commencèrent à prendre une couleur étrange, et le garçon hurla. Ayden fut relevé et observait, stupéfait, ce qu’il venait de faire.

Suite à cet incident, plus personne ne voulait l’approcher, pas même sa famille. Ayden se replia davantage sur lui-même. Le phénomène ne se déroulait pas à chaque fois qu’il entrait en contact avec quelque chose, mais il n’osait plus rien toucher.

Il trouvait néanmoins refuge dans l’art. Les seuls moments où il était le plus serein étaient lorsqu’il dessinait ou peignait.


Ayden fut admis à l’Université d’Oxford pour étudier le Droit, comme le souhaitait son père. Il y rencontra un étudiant particulier, qui fut le premier à l’approcher et qui ne le considérait pas comme un monstre quand il détruisait des objets. Cet homme s’appelait Owen Montgomery. Ils étaient tous deux passionnés par l’art : alors qu’Ayden s’intéressait à la peinture, Owen se penchait davantage vers la sculpture. Tous deux aussi avaient été poussés par leurs parents et ne voulaient pas consacrer leur vie au Droit. Au bout de deux années, les deux hommes abandonnèrent leurs études pour s’adonner entièrement à l’art, ce qui parvint jusqu’aux oreilles de leurs pères, furieux. Mais les deux jeunes hommes n’écoutèrent qu’eux-mêmes, et quittèrent Oxford pour Londres.

Ils partagèrent une petite location dans le quartier de Hampstead. Ils parvenaient à vendre quelques-unes de leurs œuvres, ce qui leur permettait de payer leur loyer, ainsi que de quoi se nourrir. Ils vivaient alors le meilleur de leur vie : de la peinture ou de la sculpture toute la journée, quelques sorties dans des pubs...

Mais Owen accordait une grande importance à ce que pensaient les autres. C’était donc toujours gêné qu’il sortait avec son ami dans la rue ou dans des restaurants. Il avait toujours l’impression que les regards étaient braqués sur eux. Ayden, au contraire, n’en éprouvait aucune gêne et en était presque même fier. Mais son cœur se figea lorsque, un soir, il découvrit une fille, dans le lit, avec Owen. Une dispute houleuse s’ensuivit. Emporté par la jalousie et sans s’en rendre vraiment compte, Ayden usa de son pouvoir contre Owen, ce qui le tua. Certains actes ont des conséquences irréversibles...

Rongé par les remords, Ayden sombra dans une période de dépression, pendant laquelle il ne mangeait quasiment plus, ne sortait presque plus de chez lui, souffrait d’insomnie... Tout lui semblait perdu jusqu’au jour où il entendit parler d’une école spéciale, qui accueillait les personnes différentes comme lui.

Cela fait désormais 5 ans, qu’il enseigne l’art à l’Institut Xavier et qu’il essaie d’en apprendre plus sur son pouvoir. Il sait pertinemment qu’il ne pourra jamais réparer ce qu’il avait fait, mais au moins pourra-t-il éviter de refaire du mal...

Jour et nuit, il porte des gants spéciaux que lui a confectionnés Hank McCoy. Il ne contrôle pas encore très bien son pouvoir, et préfère donc l’empêcher de se manifester à chaque fois qu’il touche quelque chose.

Il peint, et peut passer des jours entiers sans quitter sa toile. Cependant, tandis que d’autres peintres représentent la Nature ou les êtres qui leur sont chers, lui peint ‘sa’ réalité – comme il dit –, qui est assez spéciale. Toutes ses peintures sont dénuées de couleur. La plupart des personnes dira qu’elles sont « fades », mais lui dira qu’elles sont « belles » - eh oui, la beauté est subjective ! Quand il ne peint pas de formes abstraites, ses paysages sont la plupart du temps déformés, les traits ne sont pas tels qu’ils sont dans la réalité. Disons qu’il a un style bien particulier, bien à lui...

Outre la peinture, Ayden éprouve un certain intérêt pour les insectes. Il leur trouve une certaine beauté, et sans en être expert, aime les observer. Dans sa chambre se trouve, dans des bocaux, toutes sortes d’insectes. Serait-ce pour faire fuir le premier venu ? Ce n’est pas son intention première, mais alors si cela donne cet effet, alors il fera d’une pierre deux coups !

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